Être en accord avec soi-même pour mieux négocier avec les autres


Pendant un moment dans notre vie (ou plus), on rencontre des jours sombres. Des jours où le poids de nos échecs devient lourd. Des jours où tous les ressentiments accumulés nous explosent à la figure. Des jours où après une situation plus ou moins malheureuse, on a du mal à voir la vie clairement ; se projeter dans l’avenir, car on est attaché au passé. On a du mal à vivre le moment présent. Pourtant, la vie continue son cours. Qu’on le veuille ou non – sauf si on s’enferme dans une pièce et on se laisse mourir de peine et d’obscurité – on devra vivre avec le reste du monde. Vivre avec nos proches. Nos amis. Notre famille. Des inconnus.

OOh ! Ces moments de doutes, je les ai connus. Dieu merci, j’ai eu la chance d’avoir le soutien de quelques amis qui se doutaient un peu du brouhaha qui se faisait dans mon esprit. Et l’un d’entre - le même qui m'avait prêté REWORK : Réussir autrement -eux m’a prêté ce livre de William Ury : « Être en accord avec soi-même pour mieux négocier avec les autres ».


William Ury - être en accord avec soi même pour mieux négocier avec les autres

Négocier avec les autres ?

William Ury est anthropologue et expert en négociation. Au cours de son expérience, il s’est rendu compte que la négociation n’intervenait pas seulement dans le cas de grands conflits entre :
  •           des braqueurs ayant en otage des innocents et la police ;
  •           deux associés en conflit au sujet de leur entreprise
  •           des nations en guerre
  •           ….

La négociation se fait tous les jours avec nos amis, notre famille, notre conjoint(e), des inconnus… et même, avec soi-même. Pour lui, les ressentiments et les préjugés qu’on se fait sur la vie et sur les autres peuvent biaiser notre jugement et nous empêcher d’atteindre notre objectif. Et quel objectif à l’issu de la négociation ? Celui où tout le monde sort gagnant. Non, il n’est pas question de faire fi de la justice, il est juste question d’être en paix, d’avoir gain de cause en évitant le maximum de « dégâts collatéraux possibles » et en privilégiant l’intérêt collectif.


Ce livre est aussi bien, un guide pour arriver à mieux gérer nos relations avec les autres – car on le sait, nos relations avec les autres nous affectent bien plus que ce qu’on le pense – ET VIVRE MIEUX !

Petit résumé du livre

Comme je l’ai écrit plus haut, malgré nos doutes et nos peines, qu’on le veuille ou non, on devra vivre avec le reste du monde. Six éléments essentiels sont nécessaires pour obtenir de bons résultats, selon William Ury :
  • Se poser les bonnes questions, s’écouter pour se comprendre soi-même, connaître nos besoins. C’est aussi éviter d’être impulsif mais apprendre à maîtriser ses émotions ; prendre du recul.
  • Passer de l’autocritique à la prise de responsabilités. Savoir qu’on a dans toutes situations bonnes ou mauvaises, notre part de responsabilité. Arrêter d’accuser l’autre, mais exprimer plutôt son besoin. Pour changer les choses, quelle solution je prends à partir de maintenant ? 
  • Recarder la perspective : Tout est grâce ! La vie ne nous en veut pas, bien au contraire. Les coups dures sont des leçons. Il faut toujours rester positif !
  • Rester centré sur le présent. Ne garder aucune rancune et ne pas s’attacher au passé. Le passé servira juste de leçon. Ne pas avoir peur du futur. Qu’est-ce que je gagne maintenant ? J’ai le choix d’être heureux maintenant. Il faut Lâcher prise !
  • Traiter les gens avec respect en se mettant à leur place. Comment aimeriez-vous qu’on vous traite ? Ne pas succomber à l’agression dues aux émotions trop vives. Il faut toujours prendre du recul.
  • Savoir donner sans rien attendre en retour ! Cela permettrait de toujours opter pour des solutions où tout le monde sort gagnant.
Ce sont des éléments qui apportent « une victoire intérieure, une victoire avec les autres et une victoire pour l’univers. »

Les « Must be read »

 William citant une de ses amies en exemple, donne une astuce pour prendre du recul en vue de ne pas se laisser submerger par ses émotions.

« Voici ce dont il est question : dès que vous vous sentez traversé par une pensée, une émotion ou une sensation, vous êtes confrontés à un choix très simple... Vous pouvez observer la pensée et l’identifier, ou bien vous pouvez vous laisser dominer par cette pensée… En nommant les choses, vous identifiez sans être identifié. Lorsque vous notez vos pensées, vos émotions et sensations en transit, vous les nommez (« voila ma vieille copine la peur, revoilà l’autocritique »). Ce faisant, vous neutralisez leur effet sur vous et vous parvenez à garder votre équilibre et votre calme… Baptiser ses émotions : Fleur la peur, Judith la juge, Colette la colère (d’ailleurs, l’humour peut être d’un grand secours pour se hisser jusqu'au balcon et reprendre du champ). Dès que vous nommez le personnage qui entre en scène, vous prenez vos distances avec lui ou avec elle. »

Ici, William parle de la responsabilisation.

« Cette responsabilisation suppose d’assumer ses échecs et ses failles, mais aussi ses succès et ses atouts. Il y faut de l’honnêteté et du courage, mais c’est seulement à ce prix que vous pourrez passer dans votre camp. Vous saurez alors quelle est votre place, quels sont vos failles et vos points forts. La responsabilisation est souvent confondue avec l’autoaccusation, mais il s’agit bien du contraire. La personne qui se dénigre regarde en arrière et juge le passé : « Quel nullard j’ai été dans mon travail ! » La responsabilisation se tourne résolument vers l’avenir en cherchant à répondre : « que puis-je faire pour réussir professionnellement ? » »

Autre chose que j’ai aimé découvrir, c’est l’histoire de sa fille Gabi Ury, qui malgré ses malformations dès la naissance qui lui rendait la vie un peu compliquée, était une amoureuse la vie. Elle a même tenu à rentrer dans l'histoire des records Guinness. C'est un livre que je vous conseille vivement ! 


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