Les Deux Visages de la Solitude

Photo : Nathan Wirth - http://nlwirth.com/

Hello Chers Lecteurs !

Cela fait un bon moment que le titre de cet article est enregistré en brouillon sur ma plateforme de blogging. Aujourd’hui, j’ai enfin eu l’inspiration nécessaire pour écrire et partager avec vous ce que je pensais et pense toujours de ce sujet.

La solitude, beaucoup le diront, n’est rien de bon. L’estomac noué, l’impression d’être incompris, le vide qu’on n’arrive pas à combler, le doute, se perdre dans ses pensées, l’ennui, le sourire forcé, l’envie de rien, la mélancolie, la colère, la mauvaise humeur, etc., sont bien des symptômes et des effets indésirables (pas vraiment grave mais dont la somme peut devenir nuisible) qui effraient cette majorité de personne. Mais ils ont bien raison car c’est le premier visage de la solitude.

Dans ma petite expérience de vie, j’ai rencontré ce visage qui n’avait rien de séduisant. De manière générale, cette rencontre se fait à cause de :

• La timidité : cette gêne qui nous empêche d’être nous-même, de nous exprimer librement de peur d’être jugé ou seulement d’être vu par un bon nombre de personne, ou qui nous empêche d’approcher les autres.
• Un événement malheureux : la perte d’un être cher, le divorce de ses parents, un échec professionnel, une rupture amoureuse…
• L’incompréhension : l’impression d’être un Alien quand notre point de vue, nos réactions… ont du mal à passer auprès des autres, le mal d’insertion.
• Le manque d’affection et d’attention.
• Etc.

Loin de moi l’objectif de vouloir vous effrayer et causer en vous une phobie de la solitude (oui, une telle phobie existe) ; mais il ne faudrait pas ignorer que la solitude entraîne le plus souvent la dépression (cause de nombreux suicides), surtout à cause de tout le stress qu’elle engendre. J’ai même été aussi surpris que vous d’apprendre dans mes recherches qu’elle augmenterait le risque de cancer, d’accidents vasculaire cérébrales et autres maladies cardiologiques.

Loin de moi l’idée de vous faire peur car ce n’est pas vraiment le but de cet article. Et croyez-le ou pas, la solitude a bel et bien un autre visage. Un visage plus beau qui peut même rendre accro. Et oui, je l’ai aussi connue dans ma petite vie. Et je dirais même que c’est là que le garçon timide qui se sentais parfois incompris est devenu Etser (le vrai lui).

Ça sonne un peu poétique, non ? Bah oui ! Cette transition m’a aussi semblé assez spéciale. C’était un peu comme être contraint à passer la nuit avec Sogolon* puis se réveiller le matin pour réaliser qu’en fait il s’agissait de Beyoncé.

Beyoncé Knowles

Le fait est que : si on apprenait à prendre suffisamment de recul, on trouverait derrière chaque difficulté une belle leçon à apprendre. Facile à dire ? Mais oh ! Où est-ce qu’on met la volonté ?

La solitude c’est avant tout avoir le temps pour soi-même. Et c’est là la plus belle des expériences car on peut se lancer dans plusieurs choses :

•           Introspection pour une quête d’amélioration personnelle et d’affirmation de soi (voici deux articles que j’ai développé sur le sujet et qui peuvent vous être utiles : La force de l'introspection Partie 1, Partie 2: Les bonnes Pratiques )
•           Exploration de ses capacités et de ses talents
•           Apprentissages
•           Développer de nouveaux projets…

Toutes les décisions qu’on prend dans nos vies, on les prend SEULS. On peut recueillir des conseils certes, mais personne ne nous aide à appuyer sur le bouton décision. Personne ne vient ouvrir notre bouche à la mairie et nous aider à dire « Oui, je veux » ; personne ne vient dire à notre chérie « non, je ne veux plus » à notre place ; personne ne vient nous aider à activer nos sentiments, on ressent un point c’est tout… Imaginez un peu si on devait tout faire avec les autres, pour les autres, et ce que nous disent les autres : « Ne regarde pas la route, il y a un camion qui passe mais traverse… » Nous-dirait X.

BAH, NON ! En aucune façon ! alors pourquoi AVOIR PEUR D’ÊTRE SEUL quand dépendre des autres peut être la pire des expériences ?

Oui ! Les personnes qui ont peur de la solitude sont des personnes dépendantes à vie, avec un risque très élevé de rencontrer beaucoup de déceptions. On n’est pas dans la tête des autres. Non, ce n’est pas une question d’avoir des sentiments rigides ou de cultiver la méfiance envers les autres. C’est juste une question de réalisme.

PEUT-ON CONSTRUIRE UN DUPLEX SUR UNE FONDATION FAITE DE BRANCHES D’ARBRES POUR CABANE ?  C’est con, non ? Mais oui on peut, juste qu’on va mourir bêtement quand tout s’effondra.

Si on ne peut pas concevoir le bonheur en étant SEUL, comment savoir que l’autre est ce qu’il nous faut ? comment pouvoir même concevoir le bonheur à deux ? On risquerait d’avoir des attentes jamais comblées, de tomber du haut d’un building de New York quand on sera rattrapé par la réalité, de gaspiller le temps de l’autre qui risquerait d’en avoir MARRE. Et là BOOM : Bonjour le goumin*.

C’est vrai que ce visage de la solitude peut devenir addictif. Me concernant, mes petits moments de solitudes sont devenus sacrés. Que je sois en relation ou pas, ces moments sont vitaux pour moi. Il y a bien un dicton qui dit MIEUX VAUT ÊTRE SEUL QUE MAL ACCOMPAGNÉ non ? Ce qui fait que je peux me détacher facilement quand je me sens MAL ACCOMPAGNÉ.

Alors si vous vous retrouvez seuls, n’en faites pas une fatalité. Cherchez l’autre visage de la solitude. Soyez à l’écoute de vos émotions, vous n’en sauriez que plus sur ce dont vous avez besoin, sur vos objectifs et ambitions, sur vos capacités et mieux, vous apprendriez à savoir ce qu’être HEUREUX.

Votre avis compte, alors laissez-moi un commentaire qu’on en discute !

Sogolon*= Était la mère de Soundjata Kéita (fondateur de l'empire mandingue de l'Afrique de l'Ouest) et désignée la plus laide des femmes de tout l'empire mandingue.
Goumin*= Chagrin, déception